ÉGLISE SAINT-VAAST



Cette église, qui a conservé des éléments architecturaux romano-byzantins, date pour sa partie la plus ancienne des XI-XI siècles. La façade d'entrée a été construite au moyen de matériaux composites. Les briques, maçonnées en arêtes de poisson,
côtoient du grès des Monts de Flandre. Une tour carrée du XII° de siècle, édifiée en calcaire, surplombe l'édifice. Elle est ajourée, dans sa chambre aux cloches, par quatre fenêtres géminées en plein cintre dont les arcades reposent sur des colonnettes a cônes renversés. Surmontée d'une flèche en ardoise qui date de 1706, la tour est restaurée en 1898. Longue de 34 mètres et large de 18, cette église classique est composée de trois nefs d’égales hauteur.

JUBÉ



A en croire une légende locale, ce jubé (clôture séparant le chœur de la nef) proviendrait de la cathédrale de Thérouanne rasée en 1553 et date de la fin
du XVe ou au début du XVIe siècle.
Installé dans un premier temps dans le chœur, il est transformé en tribune d'orgue en 1695. A sa base, les trois arcades flamboyantes en plein cintre, composées de colonnettes ciselées, supportent une frise horizontale ornée de feuillage et de petits écus représentant les instruments de la Passion. Au-dessus, une galerie composée de 13 niches abrite les apôtres qui forment une garde d’honneur pour la Vierge Marie couronnée par Dieu et par son Fils. Les statues, ajoutées au XIXe siècle, en remplace d’autres vraisemblablement disparus à la révolution.
C’est le seul vestige d’un jubé en Flandre française.
 
BAS RELIEF
 
Élevée par François de Mamez, seigneur de Lynde de 1623 à 1648, cette sculpture est un hommage à la Vierge Marie. Par sa conception générale qui rappelle plus le style gothique que le style de l'époque, ce bas-relief trouve plusieurs fois son équivalent dans la peinture flamande. Ici, la Vierge, installée sur un trône surmonté d'un baldaquin, tient sur ses genoux I'Enfant Jésus. A côté d'elle, agenouillé François de Mamez, alors protonotaire apostolique, lui présente ses hommages. Il est aidé dans cette tâche par son saint patron, François d'Assise, debout derrière lui. Au-dessus d'eux, on distingue les armes du protonotaire, trois marteaux, ainsi que sa devise « Aequv animo », « à Cœur égal ».

CHAIRE




Cette tribune, de 1784, en bois de chêne , d'où le prédicateur s'adresse aux fidèles, est fixée à mi-hauteur dans la nef de l'église. L’accès s'y fait par un escalier latéral. De style Louis XV, elle porte la date de 1784. Les pans de sa cuve, rehaussés de dorures, sont décorés des figures
des quatre évangélistes Matthieu, Marc, Luc et Jean, représentes dans un décor végétal. Depuis le Concile œcuménique de Vatican l (1962-1965), cette chaire n'est plus utilisée. L'Eglise catholique adopte par ce concile une liturgie plus simple.