HISTORIQUE

C'est en 1099 avec Guillaume de Lynde, compagnon de Godefroy de Bouillon lors de la première croisade, que l'existence de cette communauté est avérée pour la première fois.
Comme la quasi-totalité des villages de la châtellenie de Cassel, la paroisse est surtout connue par le biais de sa seigneurie. Au XIIF siècle, cette dernière, après avoir appartenu à la famille « de Linde », change de propriétaire et tombe sous la coupe de Baudouin IV de Commines. Après lui, le domaine est relevé en 1364 par Colart  de La Clite dont un descendant s'illustre un siècle plus tard en devenant chroniqueur et confident du roi Louis XI.
Surendetté, celui-ci ne garde pas cette propriété et la vend vers 1454 aux Rosimbos. Après eux, plusieurs familles importantes deviennent propriétaires des lieux : les Saveuse, les Renty, les Cortewille, les Mamez et, surtout, les Pamelle qui occupent cette seigneurie de 1648 à la Révolution.
Quand cette dernière famille prend possession de ce fief, le village est en pleine crise démographique.

La peste qui sévit de 1636 à 1638 tue 229 personnes. Moins d'un siècle plus tard, lors du terrible hiver de 1709-1710, 114 habitants meurent de faim. En 1789, la paroisse enregistre 200 feux – soit environ 900 habitants – contre 300 en 1469. Pendant la Révolution, le village jouit d'une paix relative, même si quelques signes des temps nouveaux, comme la confiscation de l'argenterie de l'église et le départ en exil du curé Degrendel, marquent profondément les esprits. L'histoire de Lynde se singularise également par une curieuse longévité de ses prêtres, En cent neuf ans, de 1802 à 1911, trois prêtres seulement se succèdent sur la paroisse : Pierre Denecker de 1802 à 1838, Benjamin Verstavel de 1838 à 1879 et Géry Vangrevelingbe de 1879 à 1911,
 
 
Vers les XIº et XIl siècles Cimetière Planté, selon la légende, par Charlemagne à l'occasion d'une visite chez sa sœur Gisèle, ce vieux tilleul se dresse non loin de l'église. Aujourd'hui âgé de huit à dix siècles, cet arbre monumental a traversé bien des épreuves. À la Révolution, les « purs » de la commune le désignent comme symbole de féodalité et exigent sa disparition.
Vendu pour 50 livres à un certain Degraeve qui refuse de l'abattre, le vieil arbre est sauvé par la chute de Robespierre. La Seconde Guerre mondiale lui est moins favorable. Les Allemands, ne voulant pas que, du haut de ses 30 mètres il serve comme point de repère à l'aviation alliée, décident de l'écimer.

Source : Le Patrimoine des communes du Nord


PRESENTATION DE LYNDE